BREHEMONT (13/10/19) La culture du chanvre, les fours à chanvre et l’habitat qui y est lié, à Bréhémont

L’association « Si les patrimoines m’étaient contés » organisait dimanche 13 octobre, une découverte de Bréhémont sous la houlette de Serge Brosseau, habitant de la commune, et ancien membre d’une association autour de l’histoire locale du chanvre.

Une vingtaine de personnes ont pu ainsi découvrir l’histoire surprenante de Bréhémont dont les activités ont toujours été liées à l’eau (la Loire, le Cher et l’Indre)

Au 17ème siècle, c’était la commune dont les terres étaient les plus fertiles grâce aux alluvions de la Loire. En effet, à l’origine ce bourg était une île dont l’activité était essentiellement agricole, puis vinrent les bateliers et les mariniers jusqu’à la fin du 18è siècle.

Dès le 17ème siècle le chanvre y fut exploité à raison de deux récoltes par an. Pour pouvoir l’utiliser on immergeait les tiges 5 à 7 jours dans le Cher, sur des routoirs, jusqu’à ce qu’elles blanchissent et qu’elles se décollent. On en faisait ensuite des poignées puis des bottes que l’on stockait dans des fours à chanvre pour le séchage. Cette culture servait à fabriquer des cordages et les voiles pour la marine (corderie de Nantes, d’Angers et de Rochefort) et fut subventionnée jusqu’en 1892. Elle a disparu peu à peu avec l’apparition de matériaux comme le nylon et l’arrivée des bateaux à moteurs.

Notre guide nous a fait découvrir les sites de l’activité liée au chanvre : le routoir de la Butte aux Oies construit en 1869 dans le vieux bras du Cher, les fermes où la famille entière se consacrait          au chanvre et surtout les fours à chanvre. Nous avons pu visiter le four à chanvre de la commune.

Nous avons poursuivi notre visite dans le bourg de Bréhémont, nous laissant conter la vie de ce bourg au 19ème. La grande crue de la Loire du 30 septembre 1866 fût un événement marquant pour ces habitants qui virent leurs maisons partiellement détruites. Notre guide s’est arrêté devant ces maisons reconstruites aux décors surprenants et montrant la richesse de l’époque.

Cette fascinante visite s’est terminée sur le quai de la Loire, sous un ciel bleu magnifique  admirant au loin les cygnes sauvages et un verre de l’amitié accompagné de douceurs tourangelles. Qu’il fait bon vivre en Touraine…

 
Cordialement
Frédéric GRILLET

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