Si l’Arboretum de Veigné m’était conté

Par un beau dimanche matin, le groupe de l’association SI LES PATRIMOINES M’ETAIENT CONTES  se retrouvait à l’arboretum de la Martinière à Veigné. Le soleil brille, il est 9h30 et nous sommes le 18 octobre. Un air frais, des couleurs d’automne et nous sommes accueillis par Michel DAVO et sa femme.

Qu’il est agréable de sentir cette terre humide, d’entendre les oiseaux et de parcourir ce chemin sinueux de sous bois. Ce parc créé en 1967 sur une ancienne carrière et le fruit d’un travail de passionné. Dès l’âge de 20 ans, Michel plantait et aménageait cet espace. Nous avançons lentement au gré des nombreuses et précieuses informations sur les espèces rencontrées. L’étang est un paradis pour les Lotus en fleurs, les nénuphars et toutes les plantes aquatiques.

Le parc est agrémenté de sculptures d’artistes en lien avec la nature. Michel s’arrête au pied d’arbres qui lui sont chers, conifères géants de Californie, séquoias, saules, trognes. Ces derniers, redevenus arbre ou gueule vieillissante, sont quasiment des sculptures paysannes, patrimoine précieux de nos régions. Nous dégustons les fruits des arbousiers. Parfois nos yeux se portent sur un arbre mort, tel ce pin sylvestre envahi de scolytes sous son écorce (petits insectes xylophages dont la longueur varie entre 2 et 7 mm, de couleur noire ou brune, et appartenant à l’ordre des Coléoptères, comme le scarabée ou la coccinelle. Ils sont utiles pour la régénération forestière). Le malheur des uns fait le bonheur des autres, pourrait-on dire.

 

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Tout est couleurs : vert jaune, rouge… Au détour d’un chemin, notre groupe pénètre dans un espace dédié aux bambous. Nous sommes loin d’imaginer les variétés de bambous collectionnées par Michel. Nous comprenons très vite que les bambous peuvent être traçants ou non. Le parc est suffisamment grand pour laisser la nature se développer mais Michel nous conseille, dans nos jardins, le bambou non traçant qui restera en bosquet. Les feuilles, les couleurs du bois, les hauteurs offrent une diversité exceptionnelle. Petit arrêt au bord de l’étang pour nourrir ces carpes chinoises rouges et de tailles respectables. Un héron cendré nous a rejoint et nous regarde passer au bout de l’étang.

Notre cheminement se poursuit et nous découvrons un érable japonais, des ginkos (mâle et femelle), un cornouiller des pagodes, cornouiller de Floride aux feuilles  rouges. Le temps s’est arrêté, seuls les oiseaux chantent. Le groupe est émerveillé par ce havre de paix. Nous arrivons à la porte de la résidence de Michel et sa femme au milieu de ce parc.  C’est un paradis. Les sculptures, les arbres, la végétation, la décoration extérieure nous fait penser aux jardins japonais. Michel nous précise que la nature est totalement libre dans ce lieu, tout cohabite et pousse sans retenue. Un peu d’entretien pour les allées et le reste se fait au gré des années. Merci pour cette très belle découverte.

Le groupe se pose quelques minutes pour partager un moment de convivialité.

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