Dimanche 2 juin une trentaine de personnes se sont retrouvées à la « basse Chevrière » commune de Saché, afin de découvrir grâce à M et Mme Dominique Sutter (fille de Ray Sutter – peintre et maître-verrier) afin de découvrir la Gouacherie, petite maison de pays que Calder occupa de 1956 à 1976.

Cette petite maison semi-enterrée  était à l’époque la maison du passeur du port de la chevrière qui fut pendant plus de 6 siècles un gué empierré  sur l’ Indre et permettait jusqu’en 1925  de faire traverser matériel ,convois, marchandises, carosses, charettes ,etc…

Un passeur habitait cette maison depuis 1469 et percevait un droit de passage dont le montant évolua selon les périodes .IL fallait compter l’équivalent d’un euro pour un  passage. Le bac situé au port de la chevrière était un endroit convoité et stratégique.

Balzac utilisait, semble-t-il, ce gué évoqué à travers ses écrits (Le lys dans la vallée) pour rejoindre Clochegourde…

Alexandre Calder arriva dans le hameau de la Chevrière en 1953 grâce à son ami Jean Davidson et s’éprend de cette vallée. Il s’y installe en 1956 et occupe la maison du « passeur ». Il y travaillait régulièrement ainsi que dans la grange attenante où il peignait et  concevait ses œuvres grandeur nature. Il les réalisait d’abord en miniature puis les faisait fabriquer par l’atelier de chaudronnerie Biemont à Tours.

C’est en ce même lieu qu’il construisit son fameux « cirque » animé par ses multiples  personnages en fil de fer. Dans sa jeunesse Calder avait travaillé dans un cirque et disait d’ailleurs « je pense mieux en fil de fer ».

Il exposa ses œuvres aussi au Carroi, atelier qu’il fit construire en 1962. Cet espace surplombe la vallée de l’Indre et lui permit de réaliser ses structures monumentales.

Calder rejoint les Etats -Unis en 1976 quelques mois avant son décès.

Cette visite présentée par nos hôtes passionnés et passionnants  s’est achevée autour d’un verre de Noble Joué  et de quelques douceurs balzaciennes .